L’écriture est depuis longtemps, pour moi, une sorte d’éxutoire d’un quotidien parfois porteur d’ennui ou de malaise. Elle a toujours été une compagne de route dans les moments d’incompréhension de ce que je vis (vivais), et un soutien pour comprendre ce que je suis (j’étais).
Écrire, pour certains, peut être du partage, un processus d’ouverture. Je ne pense pas en donner cette définition, en ce qui me concerne. Pour moi l’écriture était, est et sera toujours une introspection, que l’on choisisse de parler clairement de soi, ou pas.
J’ai lu des écrivain.e.s divers.e.s et varié.e.s, et je trouve que la plupart, même en racontant des éléments de fiction, se racontent toujours, finalement.
J’ai souvent utilisé, et le fais encore, la forme autobiographique, que je qualifierais d’indirecte. Je parle de personnages fictifs, calqués sur des personnages réels. Qu’ils en soient plus ou moins éloignés, et que des personnes puissent se reconnaître dans mes textes n’est pas pour moi le plus important, ni même le plus embarrassant. Je sais de qui je parle, finalement, je parle de moi, à travers mon regard. Et comment je porte ce regard peut probablement interpeler.
Pour clore cette présentation, je dirais que quoiqu’on écrive, il se manifeste une trace de ce que l’on est / a été, à un instant, ou une suite d’instants de sa vie. J’applaudis les personnes qui ont la force de se documenter pour écrire des histoires les concernant de loin. Les miennes me concernent de près.